Témoignage de Sarah Gay, Chargée de mission Ecolabel européen

« En tant que chargée de mission pour la mise en place de l’Ecolabel Européen au Centre International de Séjour Ethic Etapes Jean Monnet à Romorantin, ce que je retiens de ce challenge est assez positif.

Une grande partie de la démarche passe par la communication. En effet, qu’elle soit vers les hôtes ou vers le personnel, l’objectif est de sensibiliser le maximum de personnes aux enjeux environnementaux. Par exemple, pour les clients, nous avons réalisé ou adapaté pas moins d’une quinzaine de supports différents.

D’autre part, la contrainte budgétaire peut être un frein, car sans investissement initial, il est difficile de concrétiser le projet. Cependant, sur le moyen terme (deux ans), on peut s’y retrouver grâce aux économies, non négligeables, d’énergie et d’eau. Tout cela se quantifie, ce sont des arguments importants à faire valoir aux décideurs. Pour cette raison, il faut que la volonté de mettre en place l’Ecolabel vienne de la direction, pour qu’elle porte véritablement le projet en la voyant comme une opportunité et non pas une contrainte.

Ce qui est intéressant, ce sont les notions de planification sur le long terme et d’amélioration continue : la certification initiale n’est qu’une étape, l’objectif est de sans cesse s’améliorer sur les différents critères. Il s’agit, les années suivantes, de conserver les acquis tout en programmant de nouvelles mesures durables - qui ne sont pas forcément réalisables dès la première année -  et en respectant une politique d’achat responsable - qui va permettre un remplacement graduel des équipements. Cela signifie donc qu’il faut agir sur plusieurs fronts en même temps, pas forcément facile, sauf s’il y a une véritable dynamique autour de ce projet au sein de l’établissement… toute la difficulté est là !

Pour prétendre à la certification, le processus est très cadré et pour chaque critère, il faut fournir des preuves justificatives. Pour certaines d’entre elles, il faut contacter des fournisseurs ou des partenaires qui sont plus ou moins réactifs. Cela nécessite donc beaucoup de rigueur de la part du responsable du dossier, et du temps.

Mon seul regret est que l’Ecolabel n’intègre que la dimension environnementale, oubliant la partie sociale du développement durable. Cela n’empêche pas, individuellement, de travailler à cet aspect ! »

 

Sarah Gay, Chargée de mission Ecolabel européen